thèse de Nathan Cyrille
Jardins et pollinisateurs en milieu tropical insulaire : effets de la saisonnalité et de l’offre florale sur les assemblages de pollinisateurs et leurs interactions avec la flore en Martinique
Débutée en octobre 2021
Financement : bourse doctorale
Directeur : François Bretagnolle ; co-directrice : Marie-Jeanne Perrot-Minnot
Soutenance le 19 décembre 2025
Résumé
L’urbanisation s’étend à un rythme sans précédent, transformant profondément les paysages et modifiant les processus écologiques qui soutiennent la biodiversité. Cette transformation conduit souvent à la dégradation, à la fragmentation et à la perte d’habitats naturels, imposant des pressions intenses et multifactorielles sur les pollinisateurs. Au sein de la matrice artificialisée, les jardins peuvent servir de refuges pour les pollinisateurs, en fournissant notamment une part substantielle des ressources florales disponibles. Leur composition et leur structure florales varient au fil des saisons, sous l’influence combinée de la gestion du jardin et des cycles phénologiques. Il est donc essentiel d’étudier comment l’offre florale des jardins façonne les assemblages de pollinisateurs afin d’en évaluer le potentiel de soutien. Cela est particulièrement crucial dans les îles des Caraïbes, un point chaud de biodiversité connaissant une croissance urbaine rapide. Dans ce contexte, l’offre florale de dix sites de jardins en Martinique (Petites Antilles) et leurs interactions avec les pollinisateurs diurnes ont été suivies mensuellement pendant un an. Cette étude montre que la composition et la structure de l’offre florale influencent fortement les assemblages de pollinisateurs et l’architecture des interactions plantes-insectes, avec des effets contrastés entre les plantes selon leur valeur d’usage humain. Un net découplage saisonnier a également été observé, la richesse spécifique et l’abondance des insectes pollinisateurs sauvages culminant durant la saison humide lorsque les ressources florales des jardins étaient les plus faibles, et étant minimales lorsque la disponibilité florale était la plus élevée. De plus, la dominance de l’espèce super-généraliste Apis mellifera dans les jardins a semblé contraindre l’utilisation des ressources par les insectes sauvages et réduire leur abondance, mettant en évidence une limite majeure à la capacité des jardins à soutenir les pollinisateurs sauvages. Dans l’ensemble, cette thèse montre que la gestion des jardins et la saisonnalité sont des moteurs clés des assemblages de pollinisateurs dans les jardins tropicaux, et met en avant la valeur écologique de la flore herbacée spontanée. Ces résultats soulignent l’importance d’intégrer activement les jardins dans la planification de la biodiversité urbaine.
Mots clés
interactions plantes-pollinisateurs ; dynamique saisonnière ; offre florale ; gestion du jardin ; Apis mellifera ; Caraïbes
Comité de suivi de thèse
Adam Vanbergen (INRAE – Agroécologie, Dijon)
Colin Fontaine (MNHN – CESCO, Paris)
Composition du jury
Benoît Geslin, université de Rennes – rapporteur
Alice Michelot-Antalik, université de Lorraine – rapporteure
Emmanuelle Baudry, Université Paris-Saclay – examinatrice
Isabelle Dajoz, Université Paris Cité – examinatrice
James Desaegher, INRAE Avignon – examinateur
Thierry Rigaud, Université Bourgogne Europe – examinateur
Adam J.Vanbergen, INRAE Dijon – invité
François Bretagnolle, Université Bourgogne Europe – directeur de thèse
Marie-Jeanne Perrot-Minnot, Université Bourgogne Europe – directrice de thèse
- extrait:
- lien_externe:
- titre:
- Caractérisation et dynamique des réseaux de pollinisation sur un gradient d’urbanisation dans les Antilles françaises
- date_de_debut_these:
- octobre 2021
- nom:
- Cyrille
- date_de_debut_these_numerique:
- 202110
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Jardins et pollinisateurs en milieu tropical insulaire : effets de la saisonnalité et de l’offre florale sur les assemblages de pollinisateurs et leurs interactions avec la flore en MartiniqueDébutée en octobre 2021
Financement : bourse doctorale
Directeur : François Bretagnolle ; co-directrice : Marie-Jeanne Perrot-Minnot
Soutenance le 19 décembre 2025
Résumé
L’urbanisation s’étend à un rythme sans précédent, transformant profondément les paysages et modifiant les processus écologiques qui soutiennent la biodiversité. Cette transformation conduit souvent à la dégradation, à la fragmentation et à la perte d’habitats naturels, imposant des pressions intenses et multifactorielles sur les pollinisateurs. Au sein de la matrice artificialisée, les jardins peuvent servir de refuges pour les pollinisateurs, en fournissant notamment une part substantielle des ressources florales disponibles. Leur composition et leur structure florales varient au fil des saisons, sous l’influence combinée de la gestion du jardin et des cycles phénologiques. Il est donc essentiel d’étudier comment l’offre florale des jardins façonne les assemblages de pollinisateurs afin d’en évaluer le potentiel de soutien. Cela est particulièrement crucial dans les îles des Caraïbes, un point chaud de biodiversité connaissant une croissance urbaine rapide. Dans ce contexte, l’offre florale de dix sites de jardins en Martinique (Petites Antilles) et leurs interactions avec les pollinisateurs diurnes ont été suivies mensuellement pendant un an. Cette étude montre que la composition et la structure de l’offre florale influencent fortement les assemblages de pollinisateurs et l’architecture des interactions plantes-insectes, avec des effets contrastés entre les plantes selon leur valeur d’usage humain. Un net découplage saisonnier a également été observé, la richesse spécifique et l’abondance des insectes pollinisateurs sauvages culminant durant la saison humide lorsque les ressources florales des jardins étaient les plus faibles, et étant minimales lorsque la disponibilité florale était la plus élevée. De plus, la dominance de l’espèce super-généraliste Apis mellifera dans les jardins a semblé contraindre l’utilisation des ressources par les insectes sauvages et réduire leur abondance, mettant en évidence une limite majeure à la capacité des jardins à soutenir les pollinisateurs sauvages. Dans l’ensemble, cette thèse montre que la gestion des jardins et la saisonnalité sont des moteurs clés des assemblages de pollinisateurs dans les jardins tropicaux, et met en avant la valeur écologique de la flore herbacée spontanée. Ces résultats soulignent l’importance d’intégrer activement les jardins dans la planification de la biodiversité urbaine.
Mots clés
interactions plantes-pollinisateurs ; dynamique saisonnière ; offre florale ; gestion du jardin ; Apis mellifera ; Caraïbes
Comité de suivi de thèse
Adam Vanbergen (INRAE - Agroécologie, Dijon)
Colin Fontaine (MNHN - CESCO, Paris)Composition du jury
Benoît Geslin, université de Rennes - rapporteur
Alice Michelot-Antalik, université de Lorraine - rapporteure
Emmanuelle Baudry, Université Paris-Saclay - examinatrice
Isabelle Dajoz, Université Paris Cité - examinatrice
James Desaegher, INRAE Avignon - examinateur
Thierry Rigaud, Université Bourgogne Europe - examinateur
Adam J.Vanbergen, INRAE Dijon - invité
François Bretagnolle, Université Bourgogne Europe - directeur de thèse
Marie-Jeanne Perrot-Minnot, Université Bourgogne Europe - directrice de thèse
