Plastiques et environnement : émergence d’une pollution emblématique de l’anthropocène

Romain Tramoy, université Paris Est – Créteil

Vendredi 11 avril 225 à 13 heures, en salle 303

La pollution plastique est un marqueur de l’anthropocène et l’une des préoccupations environnementales majeures du siècle. La production/consommation de plastique est quasi exponentielle et augmente de 2 à 4 % par an. Elle a atteint près de 500 millions de tonnes en 2024. Cette dynamique est emblématique de la grande accélération de la seconde moitié du XX^e siècle qui marque l’envolée exponentielle des indicateurs socio-économiques (e.g., PIB, population, consommation de ressources) et d’impacts (e.g., émissions de GES, déforestation, effondrement de la biodiversité ; Steffen et al., 2015). Cette grande accélération s’est déjà traduite à l’aube du XXI^e siècle par le franchissement de six frontières planétaires sur neuf identifiées. Récemment, la frontière planétaire relative aux « entités nouvelles » a été quantifiée et franchie (Persson et al., 2022). Parmi ces entités nouvelles les micro- et nanoplastiques représentent une préoccupation majeure à cause de leurs nombreux impacts sur les écosystèmes et une incertitude forte concernant les risques sur la santé humaine. Cependant, les macroplastiques (> 5 mm), par leur fragmentation, sont les précurseurs des micro- et nanoplastiques secondaires. À la différence de ces derniers, ainsi que des autres pollutions qui échappent à nos sens (e.g. les GES, les particules fines), les macroplastiques et leurs effets sont visibles au quotidien. Quels sont les flux et les sources de cette pollution ? Quelles dynamiques de transfert du continent à la mer ? Quels scenarii de remédiations ? Des réponses à ces questions seront apportées au travers d’une approche multidisciplinaire, de l’échelle globale à l’exemple du bassin de la Seine.

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Plastiques et environnement : émergence d’une pollution emblématique de l’anthropocène

Romain Tramoy, université Paris Est - Créteil

Vendredi 11 avril 225 à 13 heures, en salle 303

 

La pollution plastique est un marqueur de l’anthropocène et l’une des préoccupations environnementales majeures du siècle. La production/consommation de plastique est quasi exponentielle et augmente de 2 à 4 % par an. Elle a atteint près de 500 millions de tonnes en 2024. Cette dynamique est emblématique de la grande accélération de la seconde moitié du XX^e siècle qui marque l’envolée exponentielle des indicateurs socio-économiques (e.g., PIB, population, consommation de ressources) et d’impacts (e.g., émissions de GES, déforestation, effondrement de la biodiversité ; Steffen et al., 2015). Cette grande accélération s’est déjà traduite à l’aube du XXI^e siècle par le franchissement de six frontières planétaires sur neuf identifiées. Récemment, la frontière planétaire relative aux « entités nouvelles » a été quantifiée et franchie (Persson et al., 2022). Parmi ces entités nouvelles les micro- et nanoplastiques représentent une préoccupation majeure à cause de leurs nombreux impacts sur les écosystèmes et une incertitude forte concernant les risques sur la santé humaine. Cependant, les macroplastiques (> 5 mm), par leur fragmentation, sont les précurseurs des micro- et nanoplastiques secondaires. À la différence de ces derniers, ainsi que des autres pollutions qui échappent à nos sens (e.g. les GES, les particules fines), les macroplastiques et leurs effets sont visibles au quotidien. Quels sont les flux et les sources de cette pollution ? Quelles dynamiques de transfert du continent à la mer ? Quels scenarii de remédiations ? Des réponses à ces questions seront apportées au travers d’une approche multidisciplinaire, de l’échelle globale à l’exemple du bassin de la Seine.