Entre pressions chimiques et climatiques : réponses développementales, reproductives, et physiologiques de l’eudémis de la vigne à l’usage de la bouillie bordelaise dans un contexte de réchauffement climatique en Bourgogne

Financement : Région BFC – convention BFC / Graduate School TransBio « Pesticlim-Louâpre »

Début de la thèse : octobre 2022

Directeur : Jérôme Moreau

Soutenance le 12 décembre 2025

Résumé

Au sein des agroécosystèmes, les insectes sont exposés à de multiples pressions, qu’elles soient d’origines chimiques ou climatiques. Bien que les pesticides soient utilisés pour cibler un type d’organisme spécifique, nombre de ces substances ne sont pas sélectives et entraînent des dommages collatéraux sur une diversité d’espèces. Les fongicides cupriques, largement employés en viticulture pour lutter contre les maladies cryptogamiques, peuvent également impacter la faune non ciblée, dont l’eudémis de la vigne Lobesia botrana. Dans un contexte de réchauffement climatique, il est attendu que ce ravageur méridional étende sa distribution vers des latitudes situées plus au nord. L’augmentation des températures pourrait modifier les effets de la bouillie bordelaise sur L. botrana, soit en augmentant sa tolérance au fongicide, soit en accentuant ses effets toxiques. Cette thèse vise donc à évaluer les effets de la bouillie bordelaise sur L. botrana en simulant le climat actuel (2002 – 2021) et futur (2081 – 2100) en Bourgogne. Les résultats ont montré que le fongicide avait des effets négatifs sur le développement et la reproduction du ravageur. Le scénario climatique futur a atténué les effets du fongicide sur le développement larvaire, mais a renforcé son impact sur la reproduction des adultes. Des mécanismes physiologiques à l’origine de ces réponses ont également été identifiés, mettant en évidence une réallocation énergétique entre les mécanismes de défense et les processus de croissance et de reproduction tout au long du cycle de vie du ravageur. Ces travaux soulignent la nécessité de prendre en compte les interactions entre stress chimiques et climatiques dans l’évaluation des risques liés aux ravageurs. Ils apportent des éléments clés pour anticiper l’avenir d’une viticulture confrontée à des changements environnementaux rapides et aux menaces multiples qui en découlent.

Mots clés

fongicide cuprique ; réchauffement climatique ; ravageur ; eudémis de la vigne ; développement ; reproduction ; physiologie

Comité de suivi de la thèse

Joffrey Moiroux (MCF, Université Avignon)
Marlène Goubault (PR, Université de Tours)

Composition du jury

Patricia Gibert, université Claude Bernard Lyon 1 – rapporteuse
Cécile Le Lann, université de Rennes – rapporteuse
Joffrey Moiroux, université d’Avignon – examinateur
David Siaussat, Sorbonne Université – examinateur
Thierry Rigaud, Université Bourgogne Europe – examinateur
Jérôme Moreau, La Rochelle Université – directeur de thèse

extrait:

lien_externe:

titre:

« Chemicals, sex and sun » : le changement climatique modifie-t-il la réponse des insectes ravageurs aux pesticides ?

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octobre 2022

nom:

Garinie

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202210

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Entre pressions chimiques et climatiques : réponses développementales, reproductives, et physiologiques de l’eudémis de la vigne à l’usage de la bouillie bordelaise dans un contexte de réchauffement climatique en Bourgogne

Financement : Région BFC - convention BFC / Graduate School TransBio « Pesticlim-Louâpre »

Début de la thèse : octobre 2022

Directeur : Jérôme Moreau

Soutenance le 12 décembre 2025

 

Résumé

Au sein des agroécosystèmes, les insectes sont exposés à de multiples pressions, qu’elles soient d’origines chimiques ou climatiques. Bien que les pesticides soient utilisés pour cibler un type d’organisme spécifique, nombre de ces substances ne sont pas sélectives et entraînent des dommages collatéraux sur une diversité d’espèces. Les fongicides cupriques, largement employés en viticulture pour lutter contre les maladies cryptogamiques, peuvent également impacter la faune non ciblée, dont l’eudémis de la vigne Lobesia botrana. Dans un contexte de réchauffement climatique, il est attendu que ce ravageur méridional étende sa distribution vers des latitudes situées plus au nord. L’augmentation des températures pourrait modifier les effets de la bouillie bordelaise sur L. botrana, soit en augmentant sa tolérance au fongicide, soit en accentuant ses effets toxiques. Cette thèse vise donc à évaluer les effets de la bouillie bordelaise sur L. botrana en simulant le climat actuel (2002 – 2021) et futur (2081 – 2100) en Bourgogne. Les résultats ont montré que le fongicide avait des effets négatifs sur le développement et la reproduction du ravageur. Le scénario climatique futur a atténué les effets du fongicide sur le développement larvaire, mais a renforcé son impact sur la reproduction des adultes. Des mécanismes physiologiques à l’origine de ces réponses ont également été identifiés, mettant en évidence une réallocation énergétique entre les mécanismes de défense et les processus de croissance et de reproduction tout au long du cycle de vie du ravageur. Ces travaux soulignent la nécessité de prendre en compte les interactions entre stress chimiques et climatiques dans l’évaluation des risques liés aux ravageurs. Ils apportent des éléments clés pour anticiper l’avenir d’une viticulture confrontée à des changements environnementaux rapides et aux menaces multiples qui en découlent.

 

Mots clés

fongicide cuprique ; réchauffement climatique ; ravageur ; eudémis de la vigne ; développement ; reproduction ; physiologie

 

Comité de suivi de la thèse

Joffrey Moiroux (MCF, Université Avignon)
Marlène Goubault (PR, Université de Tours)

 

Composition du jury

Patricia Gibert, université Claude Bernard Lyon 1 - rapporteuse
Cécile Le Lann, université de Rennes - rapporteuse
Joffrey Moiroux, université d’Avignon - examinateur
David Siaussat, Sorbonne Université - examinateur
Thierry Rigaud, Université Bourgogne Europe - examinateur
Jérôme Moreau, La Rochelle Université - directeur de thèse